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Le Mauricianisme

Ce mot, très peu utilisé dans notre pays, est ou plutôt aurait dû être un élément unificateur. Mais malheureusement, force est de constater qu’il n’est point valorisé.

Et pourtant, cela aurait dû être une devise fondamentale, inculquée aux jeunes dès leur scolarité primaire afin de développer chez eux le sens du patriotisme. Celui-ci est acquis par certains que lorsqu’ils sont loin du pays ou que lors d’un match de la sélection mauricienne. Or, on aurait dû avoir ce sentiment d’appartenance à la patrie ancré en nous et cela nous aurait épargné tant de problèmes liés au communalisme.
Prenons exemple sur nos voisins Réunionnais chez qui le nationalisme passe avant l’aspect purement communal.

Mais ce mal ne date pas d’hier. En effet, si on se réfère au contexte historique, on constate que cette démarcation communale existe depuis l’époque coloniale où les oppresseurs avaient à coeur d’instaurer cette division qui leur permettait de mieux régner ! Ceci a été fait durant l’esclavage en ramenant des esclaves de diverses contrées pour qu’il n’y ait pas d’unité linguistique entre eux et ainsi aucun risque de rébellion. En 1835, après l’abolition de l’esclavage, lors de l’immigration indienne, la perpétuation du castéisme a été délibérément encouragée et tolérée dans notre île avec la même devise “diviser pour mieux régner “.

Malgré l’évolution de la société dans notre République, on se rend compte que ce mal perdure … dans le système politique où l’élément communal se révèle souvent déterminant. Tant que cela durera, on n’est pas près de s’approprier cet élan patriotique … à moins que les nouvelles générations à venir fassent preuve de bon sens et s’éloignent de cette étroitesse d’esprit qui nous rend prisonniers de nos maux.

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