L’île Maurice, comme plusieurs îles de l’océan indien, est connue pour son séga. Originaire d’Afrique de l’Est, le séga ou «Tchega» prend sa source des esclaves africains, ramenés de force pour travailler dans les plantations au XVII ème siècle.
Munis de leurs tambours et tamtam africains, les esclaves exprimaient les souffrances liées à leur déracinement en dansant à un rythme sacré. Cette danse accompagnait les esclaves aux moments de leur servitude et répandait la joie et l’harmonie.
Les chants étaient créolisés, symbole de ce partage et rassemblement des peuples. De nos jours, le séga laisse la place peu à peu au divertissement. Assister à un spectacle dans l’un des hôtels du nord de l’Île, avec des danseuses de séga, aux immenses jupes colorées et de joyeux musiciens enjoués autour d’un feu sur la plage, restera un moment inoubliable.
Même-si le séga typique est enclin à disparaître, il survie grâce à de talentueux artistes locaux tel que Ti Frere, Fanfan, Menwar ou encore Kaya. De plus, le séga n’est pas uniquement une danse mais un patrimoine car sa danse et ses chants symbolisent la libération de l’âme que recherche tout être humain. S’il vous arrive de croiser un groupe de mauriciens festoyant sur la plage autour d’un feu de camp rejoignez-les. Vous allez être accueillis avec grand plaisir et vous passerez un moment fort amusant!