Au dépourvu d’un bombardement sur un marché dans un quartier pauvre au sud de Khartoum le Mercredi 31 Mai, le Syndicat des médecins soudanais a annoncé 19 morts et 106 autres blessés.
Six obus de chars ont été tirés depuis al–Shajara, l’une des rares zones contrôlées par l’armée à Khartoum, et ont visé le quartier de Mayo, une zone qui n’est pas connue pour être proche d’une cible militaire, ont déclaré des habitants. Mayo est une zone pauvre peuplée principalement de personnes qui n’ont pas pu se permettre de quitter la capitale depuis le début de la guerre entre l’armée soudanaise et leur rival paramilitaire, les Forces de soutien rapide (RSF), le 15 avril.
Près de 90% de Khartoum est contrôlé par les RSF.
L’incident est survenu un jour après que le général Abdulfatah al–Burhan, chef de l’armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, a annoncé qu’il se retirerait des pourparlers de cessez–le–feu négociés par les États–Unis et l’Arabie saoudite, accusant les RSF de ne pas honorer leurs engagements. Devant les soldats de l’armée au quartier général , al–Burhan a déclaré qu’ils utiliseraient une force meurtrière contre l’ennemi.
Les médiateurs américains et saoudiens ont accusé les deux parties d’avoir violé la trêve qui était censée permettre des couloirs sûrs pour acheminer l’aide à une population de plus en plus nécessiteuse. Différentes parties de la ville voisine de Khartoum, Omdurman, sont témoins d’artillerie lourde depuis mercredi, des sources militaires affirmant qu’elles ciblent les forces des RSF stationnées à la chaîne de télévision nationale et un bâtiment stratégique de la capitale qui a été pris par RSF mercredi.
Dans l’État du Darfour occidental, il y a une panne d’électricité depuis environ deux semaines et les médecins ont déclaré que 2 000 personnes avaient été tuées dans l’un des affrontements les plus meurtriers entre les milices affiliées aux RSF et la population locale.
Picture credit : the Guardian